Apprendre comme inventer

Gérard Delacour a écrit un nouveau livre publié aux éditions Octarès qui s’intitule Le Savoir n’est pas la connaissance, avec en sous titre « Manuel pour concevoir une formation ». 
Voici les questions que je lui adresse, pendant que je fais connaissance avec l’ouvrage, dense, en trois tomes reliés, Si très vite à la lecture des premières pages, il nous est manifeste que c’est un manuel par son approche méthodologique formalisée, c’est aussi et en même temps, un récit et le témoignage d’une vie professionnelle Il faut alors se laisser guider.
Pourrait-on dire qu’il s’agit d’un manuel d’ingénierie didactique professionnelle ?
Il s’agirait alors du premier, il me semble. J’ai pu repérer des références aux méthodes cliniques pour les entretiens exploratoires et d’explicitation ( Rogers, Porter..) ; Quelles sont tes autres références ? 
 
Penses tu – et comment le fais tu ? – qu’il faille dépasser la dichotomie très présente en sciences de l’éducation et en particulier, dans le champs de la formation des adultes au travail, entre « Approches centrées sur le sujet et approches centrées sur les technologies » ? 
 
Le concept d’Insention a été développé dans ta thèse, considères tu qu’il n’existe pas pour un apprenant de développement identitaire et cognitif sans invention de sa propre connaissance, est-ce cela l’insension ?

Extrait Chapitre 9 INDUCTION ET INSENSION Paragraphe 35 p 229 : L’acte d’insension, [Définition] « C’est le point où j’ai proposé, par nécessité, le mot INSENSION pour désigner ce moment du pour-soi à l’oeuvre, c’est-à-dire lorsque le Sujet vit son apprendre comme inventer dans un surgissement du sens.

Pour le Sujet apprenant, cela désigne le savoir qui passe de son statut extrinsèque référencé à la connaissance intrinsèque utilisable pour et par ce Sujet. Il manquait un mot, pour désigner cet instant de passage qui est au cœur de mon interrogation : dans le substantif INSENSION, le préfixe in— pointe le “dans” de induction et invention. « Ce préfixe entre dans la formation de mots où il indique le mouvement vers l’intérieur ou la position intérieure, spatiale ou temporelle » (Dictionnaire Historique de la Langue Française, 1998, p. 1801).

Qui est Gérard Delacour ? 
Gérard Delacour, docteur en Sciences de l’Éducation, diplômé d’enseignement supérieur de Philosophie et de Psychologie clinique, livre dans cet ouvrage sa méthodologie pour aider au passage de Savoir à Connaissance.

Inventeur des artefacts utilisés pour les exemples, l’auteur de ce Manuel a des origines métissées entre la Philosophie, l’Anthropologie clinique et la Psychanalyse freudienne. Il a pratiqué sur plusieurs décennies la formation de passeurs de savoir. Pilote d’avion et passionné par le rapport de l’Homme à la machine, il a collaboré à la création de machines à enseigner puis à l’utilisation des outils numériques pour la transmission des savoirs et des savoir-faire, ainsi que des images de synthèse (programmes télévisuels à décors en images virtuelles) et des environnements informatisés pour l’apprentissage (expert en technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement auprès de l’Union européenne). Enseignant du management de projet pour la formation, il est le créateur, en collaboration avec deux universités françaises, d’un laboratoire de recherche appliquée dont l’équipe a mis au point, fabriqué et distribué des programmes de eLearning en Europe et aux États-Unis d’Amérique. Il est conseiller scientifique du Centre de Recherche en Éducation de Nantes, (France).


Lire le sommaire et les données éditoriales, passer commande sur le site des Editions Octarès.

Philippe Inowlocki, psychologue social

Apprendre comme inventer

Gérard Delacour a écrit un nouveau livre publié aux éditions Octarès qui s’intitule Le Savoir n’est pas la connaissance, avec en sous titre « Manuel pour concevoir une formation ». 
Voici les questions que je lui adresse, pendant que je fais connaissance avec l’ouvrage, dense, en trois tomes reliés, Si très vite à la lecture des premières pages, il nous est manifeste que c’est un manuel par son approche méthodologique formalisée, c’est aussi et en même temps, un récit et le témoignage d’une vie professionnelle Il faut alors se laisser guider.
Pourrait-on dire qu’il s’agit d’un manuel d’ingénierie didactique professionnelle ?
Il s’agirait alors du premier, il me semble. J’ai pu repérer des références aux méthodes cliniques pour les entretiens exploratoires et d’explicitation ( Rogers, Porter..) ; Quelles sont tes autres références ? 
 
Penses tu – et comment le fais tu ? – qu’il faille dépasser la dichotomie très présente en sciences de l’éducation et en particulier, dans le champs de la formation des adultes au travail, entre « Approches centrées sur le sujet et approches centrées sur les technologies » ? 
 
Le concept d’Insention a été développé dans ta thèse, considères tu qu’il n’existe pas pour un apprenant de développement identitaire et cognitif sans invention de sa propre connaissance, est-ce cela l’insension ?

Extrait Chapitre 9 INDUCTION ET INSENSION Paragraphe 35 p 229 : L’acte d’insension, [Définition] « C’est le point où j’ai proposé, par nécessité, le mot INSENSION pour désigner ce moment du pour-soi à l’oeuvre, c’est-à-dire lorsque le Sujet vit son apprendre comme inventer dans un surgissement du sens.

Pour le Sujet apprenant, cela désigne le savoir qui passe de son statut extrinsèque référencé à la connaissance intrinsèque utilisable pour et par ce Sujet. Il manquait un mot, pour désigner cet instant de passage qui est au cœur de mon interrogation : dans le substantif INSENSION, le préfixe in— pointe le “dans” de induction et invention. « Ce préfixe entre dans la formation de mots où il indique le mouvement vers l’intérieur ou la position intérieure, spatiale ou temporelle » (Dictionnaire Historique de la Langue Française, 1998, p. 1801).

Qui est Gérard Delacour ? 
Gérard Delacour, docteur en Sciences de l’Éducation, diplômé d’enseignement supérieur de Philosophie et de Psychologie clinique, livre dans cet ouvrage sa méthodologie pour aider au passage de Savoir à Connaissance.

Inventeur des artefacts utilisés pour les exemples, l’auteur de ce Manuel a des origines métissées entre la Philosophie, l’Anthropologie clinique et la Psychanalyse freudienne. Il a pratiqué sur plusieurs décennies la formation de passeurs de savoir. Pilote d’avion et passionné par le rapport de l’Homme à la machine, il a collaboré à la création de machines à enseigner puis à l’utilisation des outils numériques pour la transmission des savoirs et des savoir-faire, ainsi que des images de synthèse (programmes télévisuels à décors en images virtuelles) et des environnements informatisés pour l’apprentissage (expert en technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement auprès de l’Union européenne). Enseignant du management de projet pour la formation, il est le créateur, en collaboration avec deux universités françaises, d’un laboratoire de recherche appliquée dont l’équipe a mis au point, fabriqué et distribué des programmes de eLearning en Europe et aux États-Unis d’Amérique. Il est conseiller scientifique du Centre de Recherche en Éducation de Nantes, (France).


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Philippe Inowlocki, psychologue social

Apprendre comme inventer

Gérard Delacour a écrit un nouveau livre publié aux éditions Octarès qui s’intitule Le Savoir n’est pas la connaissance, avec en sous titre « Manuel pour concevoir une formation ». 
Voici les questions que je lui adresse, pendant que je fais connaissance avec l’ouvrage, dense, en trois tomes reliés, Si très vite à la lecture des premières pages, il nous est manifeste que c’est un manuel par son approche méthodologique formalisée, c’est aussi et en même temps, un récit et le témoignage d’une vie professionnelle Il faut alors se laisser guider.
Pourrait-on dire qu’il s’agit d’un manuel d’ingénierie didactique professionnelle ?
Il s’agirait alors du premier, il me semble. J’ai pu repérer des références aux méthodes cliniques pour les entretiens exploratoires et d’explicitation ( Rogers, Porter..) ; Quelles sont tes autres références ? 
 
Penses tu – et comment le fais tu ? – qu’il faille dépasser la dichotomie très présente en sciences de l’éducation et en particulier, dans le champs de la formation des adultes au travail, entre « Approches centrées sur le sujet et approches centrées sur les technologies » ? 
 
Le concept d’Insention a été développé dans ta thèse, considères tu qu’il n’existe pas pour un apprenant de développement identitaire et cognitif sans invention de sa propre connaissance, est-ce cela l’insension ?

Extrait Chapitre 9 INDUCTION ET INSENSION Paragraphe 35 p 229 : L’acte d’insension, [Définition] « C’est le point où j’ai proposé, par nécessité, le mot INSENSION pour désigner ce moment du pour-soi à l’oeuvre, c’est-à-dire lorsque le Sujet vit son apprendre comme inventer dans un surgissement du sens.

Pour le Sujet apprenant, cela désigne le savoir qui passe de son statut extrinsèque référencé à la connaissance intrinsèque utilisable pour et par ce Sujet. Il manquait un mot, pour désigner cet instant de passage qui est au cœur de mon interrogation : dans le substantif INSENSION, le préfixe in— pointe le “dans” de induction et invention. « Ce préfixe entre dans la formation de mots où il indique le mouvement vers l’intérieur ou la position intérieure, spatiale ou temporelle » (Dictionnaire Historique de la Langue Française, 1998, p. 1801).

Qui est Gérard Delacour ? 
Gérard Delacour, docteur en Sciences de l’Éducation, diplômé d’enseignement supérieur de Philosophie et de Psychologie clinique, livre dans cet ouvrage sa méthodologie pour aider au passage de Savoir à Connaissance.

Inventeur des artefacts utilisés pour les exemples, l’auteur de ce Manuel a des origines métissées entre la Philosophie, l’Anthropologie clinique et la Psychanalyse freudienne. Il a pratiqué sur plusieurs décennies la formation de passeurs de savoir. Pilote d’avion et passionné par le rapport de l’Homme à la machine, il a collaboré à la création de machines à enseigner puis à l’utilisation des outils numériques pour la transmission des savoirs et des savoir-faire, ainsi que des images de synthèse (programmes télévisuels à décors en images virtuelles) et des environnements informatisés pour l’apprentissage (expert en technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement auprès de l’Union européenne). Enseignant du management de projet pour la formation, il est le créateur, en collaboration avec deux universités françaises, d’un laboratoire de recherche appliquée dont l’équipe a mis au point, fabriqué et distribué des programmes de eLearning en Europe et aux États-Unis d’Amérique. Il est conseiller scientifique du Centre de Recherche en Éducation de Nantes, (France).


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Philippe Inowlocki, psychologue social

Analyses du travail et intentions formatives

Journée de réflexion et débats le jeudi 14 septembre 2017 au CNAM

Le difficile équilibre entre le rôle des organismes de formation professionnelle et les apports formatifs des entreprises tient dans l’appréciation des éléments qui conditionnent le caractère formateur du travail.

L’acquisition des savoirs professionnels et le développement des compétences ne peuvent se jouer totalement ni dans des structures externes au monde du travail ni dans les entreprises… L’ère de la “formation sur le tas” ou du stage est devenue obsolète. Les processus de formation professionnelle réussis sont plurimodaux et s’organisent dans des espaces complémentaires : depuis la mise en situation réelle accompagnée jusqu’à la formation à distance, en passant par les espaces numériques virtuels.

L’analyse des potentialités formatives du travail et des organisations apprenantes est plus que jamais au cœur de l’ingénierie de formation. La journée abordera ces questions à l’occasion d’une conférence introductive suivie de trois tables rondes qui seront autant d’approches complémentaires d’une question centrale dans la façon d’appréhender l’évolution de notre vieux système de formation professionnelle, encore embourbé dans des représentations anciennes liées à la loi de 1971 qui avait malencontreusement séparé, voire opposé, la formation et le travail

Programme et bulletin d’inscription
Contenu du sommaire n°HS9 – 2017-1 – Hors série AFPA 2017

Philippe Inowlocki, psychologue social

Analyses du travail et intentions formatives

Journée de réflexion et débats le jeudi 14 septembre 2017 au CNAM

Le difficile équilibre entre le rôle des organismes de formation professionnelle et les apports formatifs des entreprises tient dans l’appréciation des éléments qui conditionnent le caractère formateur du travail.

L’acquisition des savoirs professionnels et le développement des compétences ne peuvent se jouer totalement ni dans des structures externes au monde du travail ni dans les entreprises… L’ère de la “formation sur le tas” ou du stage est devenue obsolète. Les processus de formation professionnelle réussis sont plurimodaux et s’organisent dans des espaces complémentaires : depuis la mise en situation réelle accompagnée jusqu’à la formation à distance, en passant par les espaces numériques virtuels.

L’analyse des potentialités formatives du travail et des organisations apprenantes est plus que jamais au cœur de l’ingénierie de formation. La journée abordera ces questions à l’occasion d’une conférence introductive suivie de trois tables rondes qui seront autant d’approches complémentaires d’une question centrale dans la façon d’appréhender l’évolution de notre vieux système de formation professionnelle, encore embourbé dans des représentations anciennes liées à la loi de 1971 qui avait malencontreusement séparé, voire opposé, la formation et le travail

Programme et bulletin d’inscription
Contenu du sommaire n°HS9 – 2017-1 – Hors série AFPA 2017

Philippe Inowlocki, psychologue social

Analyses du travail et intentions formatives

Journée de réflexion et débats le jeudi 14 septembre 2017 au CNAM

Le difficile équilibre entre le rôle des organismes de formation professionnelle et les apports formatifs des entreprises tient dans l’appréciation des éléments qui conditionnent le caractère formateur du travail.

L’acquisition des savoirs professionnels et le développement des compétences ne peuvent se jouer totalement ni dans des structures externes au monde du travail ni dans les entreprises… L’ère de la “formation sur le tas” ou du stage est devenue obsolète. Les processus de formation professionnelle réussis sont plurimodaux et s’organisent dans des espaces complémentaires : depuis la mise en situation réelle accompagnée jusqu’à la formation à distance, en passant par les espaces numériques virtuels.

L’analyse des potentialités formatives du travail et des organisations apprenantes est plus que jamais au cœur de l’ingénierie de formation. La journée abordera ces questions à l’occasion d’une conférence introductive suivie de trois tables rondes qui seront autant d’approches complémentaires d’une question centrale dans la façon d’appréhender l’évolution de notre vieux système de formation professionnelle, encore embourbé dans des représentations anciennes liées à la loi de 1971 qui avait malencontreusement séparé, voire opposé, la formation et le travail

Programme et bulletin d’inscription
Contenu du sommaire n°HS9 – 2017-1 – Hors série AFPA 2017

Philippe Inowlocki, psychologue social

Qqs mots de présentation

INRA, FAF-TT, Uniformation Branche Aide à domicile, Pôle logistique Nord-Isère (Décathlon, Lu, Spartoo, Ikéa, Galeries Lafayette, Conforama, Intermarché, …), Réseau des Urgentistes de Bourgogne, … ce sont près de 9 ans de de chantier dont le point de départ est systématiquement une analyse du travail pour parvenir à un répertoire de situations. Répertoire dans lequel nous puisons ensuite pour organiser de la FEST, du tutorat, de l’évaluation formative, de la simulation, de la détection de potentiel, des parcours d’intégration de nouveaux embauchés. 9 ans pour tisser patiemment des interfaces avec l’EN, l’Anact, les OS… bref, cela commence à faire système. Nous travaillons sans cesse à renforcer le cadre méthodologique d’intervention car il n’est pas question de livrer 80 pages de signes hexadiques de Theureau sur 3mn d’activité… mais je veille à ce qu’il y ait une rigueur dans le maillage des composantes du travail prescrit, des observations directes, des discours sur le travail et sur les traces de l’activité, afin qu’un traitement croisé permette l’émergence d’une série de situations qui – au fil de l’intervention – s’affine pour distinguer des classes de situations et des situations dont la catégorisation varie en fonction des usages ciblés. Sur le marché du conseil, nous sommes peu nombreux à pratiquer cette approche et je forme des jeunes consultants (et mes clients aussi) ! Pour se ressourcer, il y a heureusement RPDP et les colloques, la revue @ctivités et les travaux de labos comme Eduter. Heureux de vous retrouver bientôt pour des échanges et la découvertes de nouveaux travaux dans ce domaine.

Philippe Inowlocki, psychologue social