Autoformation et réseaux d’apprentissage (1), Rousseau toujours à la page

L’Emile de Jean-Jacques Rousseau parle de ces trois maîtres en éducation qui enseignent à tout être humain : Soi, les autres et les choses.
« Le développment interne de nos facultés et de nos organes est l’éducation de la nature, l’usage qu’on apprend à faire de ce développement est l’éducation des hommes ; et l’acquis de notre expérience sur les objets qui nous affectent est l’éducation des choses..Chacun de nous est donc formé par trois maîtres ». Cité par Philippe Carré lors de sa conférence à l’Université Ouverte des Compétences le mardi 19 mars 2013.

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via Fabula

Philippe Inowlocki, psychologue social

Faut-il faire un doctorat ?

Faut-il faire un doctorat ?

« Ceux qui ont l’expertise pour travailler dans ce domaine [recherche et innovation], ce sont les docteurs y compris en sciences humaines et sociales. Le saut qualitatif sur le plan cognitif entre un master et un doctorat est incommensurable ».

Faut-il faire un doctorat ?« Le diplôme de référence dans le monde, c’est le doctorat américain, le PHd, pas les ingénieurs, formation sur laquelle s’appuyaient beaucoup les « Ceux qui ont l’expertise pour entreprises françaises. Or, nous sommes dans une économie de la connaissance; la compétition s’opère sur la capacité des entreprises à développer leur innovation et leur recherche. »

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doctorat diplôme universel
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viaki-learning.fr 2.0, Conseil, études, formation..Philippe Inowlocki, psychologue social

Le manifeste du collaborateur en réseau social

L’article de Michael Fauscette, consultant américain en systèmes d’information sur le site smart data collective propose un exercice stimulant de définition des conditions d’épanouissement professionnel des salariés à l’heure où les réseaux sociaux occupent une place « intime » dans l’existence de nos contemporains.

Il se livre à la rédaction du Social employee Manifesto, sous formes de listes, affirmant la nécessité de concevoir de nouvelles organisations du travail pour des collaborateurs hyper-connectés et socialement responsables. Ceci ayant nécessairement une visée pour améliorer la productivité des entreprises et en faire un avantage stratégique vis à vis de la concurrence.

Nous avons besoin d’un nouveau paradigme pour faire avancer les choses et intégrer dans les organisations un nouveau type d’employé qui a beaucoup de mal à travailler dans un système hiérarchique, allant du haut vers le bas ; et dans un environnement hautement contrôlé.

Il liste les affirmations suivantes :

  • Le salarié en réseau est à la recherche de coachs et de mentors mais pas de « patrons »,
  • Il est impliqué dans la résolution des problèmes quotidiens de l’entreprise mais sans « micro-management » de la part de sa hiérarchie car il a reçu de celle-ci des lignes directrices bien établies,
  • Il existe dans son entreprise une politique du travail et de la formation en réseau social,
  • Il a la liberté de choisir le matériel dont il a besoin comme les périphériques mobiles, les ordinateurs portables, etc, qui s’adapte à son style de travail individuel,
  • L’accès aux réseaux sociaux est sans limites,
  • Il a la liberté et la capacité à former des groupes de travail ad hoc en fonction des besoins pour résoudre les problèmes qu’il rencontrent dans ses missions,
  • Le systèmes d’information de l’entreprise est centrée sur le collaborateur (People centric) et est configurable individuellement pour chaque personne,
  • Les lieux de travail et les horaires sont souples lorsque cela est possible,
  • Le management est ouvert et transparent,
  • La communication se produit en mode multi-point,
  • « Co-branding » – le management rend possible l’association étroite de la « marque personnelle » du collaborateur avec celle de l’entreprise pour gagner plus d’impact sur le marché,
  • Une culture des processus de décision qui implique les collaborateurs,
  • Fonctionnement en communauté,
  • Éthique et responsabilité sociale, en tant que citoyen du monde,
  • Gestion par les résultats pas par les méthodes,
  • Partage du Contrôle des processus,
  • Des objectifs commerciaux clairs soutenus par une stratégie d’entreprise souple.


  • Dans ce cadre le collaborateur en réseau social va apporter à l’entreprise :


  • Une capacité à la résolution de problèmes en mode « distribué » car en réseau. Chaque employé peut résoudre un petit problème au quotidien de manière distribuée avant qu’ils ne deviennent des problèmes importants pour l’entreprise,
  • Créativité,
  • Une forte éthique du travail qui favorise la gestion personnelle des résultats et la recherche de niveaux élevés de productivité,
  • La responsabilité et des capacités d’évaluation,
  • Une forte marque personnelle,
  • L’engagement avec l’entreprise et la collaboration,
  • L’éthique personnelle,
  • Une capacité à représenter efficacement la marque de l’entreprise.

  • Remarques : A la lecture de Michael Fauscette, nous pouvons identifier que, au delà de l’autonomie du salarié, capacités métacognitives, apprenance, auto-directivité et responsabilité sociale personnelle deviendraient donc les compétences-clef nécessaires dans les nouvelles organisations industrielles en réseaux. Les entreprises se verraient contraintes de s’adapter à des générations montantes de jeunes diplômés, portés par ces nouvelles pratiques et cette nouvelle culture des organisations. Tout en y trouvant des opportunités pour faire évoluer leurs propres modes de management ; évolutions rendues nécessaires par les compétiteurs qui, eux, ont déjà adopté ces modalités de travail en réseau !

    Quelle serait le manifeste du « collaborateur en réseau social » dans le contexte français ?
    Quelles seraient les exigences des nouveaux collaborateurs pour travailler efficacement ?
    Quelles sont les exigences des employeurs qui vous semblent rédhibitoires concernant le partage de l’information ?

    Pourriez-vous chers lecteurs placer vos exemples pour le manifeste français du collaborateur en réseau social dans les commentaires de cet article, nous verrons s’il y a matière à le mettre à jour ?

    Philippe Inowlocki, psychologue social