INRA, FAF-TT, Uniformation Branche Aide à domicile, Pôle logistique Nord-Isère (Décathlon, Lu, Spartoo, Ikéa, Galeries Lafayette, Conforama, Intermarché, …), Réseau des Urgentistes de Bourgogne, … ce sont près de 9 ans de de chantier dont le point de départ est systématiquement une analyse du travail pour parvenir à un répertoire de situations. Répertoire dans lequel nous puisons ensuite pour organiser de la FEST, du tutorat, de l’évaluation formative, de la simulation, de la détection de potentiel, des parcours d’intégration de nouveaux embauchés. 9 ans pour tisser patiemment des interfaces avec l’EN, l’Anact, les OS… bref, cela commence à faire système. Nous travaillons sans cesse à renforcer le cadre méthodologique d’intervention car il n’est pas question de livrer 80 pages de signes hexadiques de Theureau sur 3mn d’activité… mais je veille à ce qu’il y ait une rigueur dans le maillage des composantes du travail prescrit, des observations directes, des discours sur le travail et sur les traces de l’activité, afin qu’un traitement croisé permette l’émergence d’une série de situations qui – au fil de l’intervention – s’affine pour distinguer des classes de situations et des situations dont la catégorisation varie en fonction des usages ciblés. Sur le marché du conseil, nous sommes peu nombreux à pratiquer cette approche et je forme des jeunes consultants (et mes clients aussi) ! Pour se ressourcer, il y a heureusement RPDP et les colloques, la revue @ctivités et les travaux de labos comme Eduter. Heureux de vous retrouver bientôt pour des échanges et la découvertes de nouveaux travaux dans ce domaine.
Source wikipedia https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Francisco_Varela.jpg
Les chatons.
[ ] Nous emprunterons à Francisco Varela – l’un des principaux promoteurs de ce paradigme de l’enaction – une histoire de petits chats. Il s’agit d’une expérience réalisée par deux chercheurs américains qui concerne justement l’orientation dans l’espace et son apprentissage. Chacun sait qu’à la naissance, les chatons sont aveugles. Deux chatons d’une même portée sont placés dans deux paniers séparés, eux-mêmes liés à un petit chariot que l’on déplace à certaines heures de la journée. Les deux chatons sont côte à côte: ils ont donc la même expérience visuelle, aux mêmes heures du jour. Mais le chaton n°1 est transporté passivement, il ne peut sortir du panier pour marcher, tandis que le chaton n°2 peut se déplacer activement lorsqu’on lui fait faire une petite promenade. Au bout d’un mois, on les laisse aller librement. On constate alors que le chaton n°2 se comporte comme un chaton normal, alors que le chaton n°1 se comporte comme s’il était aveugle: il ne voit pas les chaises, tombe de la table, etc…
Néanmoins son système visuel est intact. On en conclut que l’on ne peut séparer vision et action. Il n’y a pas du tout image externe que le système visuel et cognitif du chaton traiterait, mais une histoire d’activité. En résumé, les chatons doivent faire émerger le monde physique à travers leur activité. Certes, ce monde physique préexiste aux chatons, mais ces derniers doivent, de tout leur corps, le constituer comme monde visuel pour eux, à travers des cycles perception-action. Ces cycles créent des récurrences plus ou moins stables, ce que Varela appelle un “ couplage structurel ” entre chacun des chatons et le monde. » source : CHAPITRE III: L’EMERGENCE D’UN COMPLEXE D’ECHANGES A TRAVERS LES TRAJETS DES VOYAGEURS: ESSAI METHODOLOGIQUE J. Theureau (CNRS/UTC, Compiègne)
Le connectivisme est une lecture des liens de communication, de collaboration et de création, non hiérarchiques que les philosophes Gilles Deleuze et Félix Guattari décrivèrent en leur temps comme une organisation en "Rhizomes" dans leur ouvrage Mille Plateaux.
Le 3 octobre 2014, le Conseil national du numérique (CNNum) a publié son rapport intitulé : »Bâtir une école créative et juste dans un monde numérique ».
Ce rapport s’inscrit dans la continuité des analyses de “Citoyens d’une société numérique” de novembre 2013, sur le numérique comme un » levier de l’inclusion sociale et du pouvoir d’agir », composé de Sophie Pène, membre pilote, Serge Abiteboul, Christine Balagué, Ludovic Blécher, Michel Briand, Cyril Garcia, Francis Jutand, Daniel Kaplan, Pascale Luciani-Boyer, Valérie Peugeot, Nathalie Pujo, Bernard Stiegler, Brigitte Vallée, membres du Conseil.
Il est constitué de huit axes développant 40 recommandations :
Enseigner l’informatique : une exigence,
Installer à l’école la littératie de l’âge numérique,
Oser le bac HN Humanités numériques,
Concevoir l’école en réseau dans son territoire,
Lancer un vaste plan de recherche pour comprendre les mutations du savoir et éclairer les politiques publiques,
Mettre en place un cadre de confiance pour l’innovation,
Profiter du dynamisme des startups françaises pour relancer notre soft power,
Ecouter les professeurs pour construire ensemble l’école de la société numérique
Groupe de travail Education et Numérique du CNN
Le rapport propose deux angles de lectures sur les thèmes de l’école et du numérique, l’angle des disciplines, des contenus et des méthodes d’une part, de l ‘autre, et c’est son intérêt principal, comment penser « l’éco-système » économique, institutionnel et éducatif qui va rendre possible cela : école en réseau, nouvelles industries de la formation, recherche, startups, etc.
Il affirme deux convictions : l’école change, est depuis longtemps un lieu d’expérimentation et d’innovation sociale et pédagogique, les enseignants sont les moteurs de cela et il est faux de considérer l’école comme un bloc monolithique ; la deuxième affirmation est que le système scolaire ne va pas bien, rappelant les résultats de l’enquête PISA, il ne prend pas suffisamment en compte ses mauvais résultats en matière d’inégalité scolaire et d’inefficacité pour rendre « l’école désirable » , lutter contre la démotivation scolaire pour l’ensemble des élèves du primaire et du secondaire.
Dans ce billet je voudrais évoquer deux idées qui me semblent particulièrement intéressante dans la production de ce groupe de travail. Celle des modalités de coopération et de collaboration qui sont rendus possible au sein des pratiques d’apprentissage, de formation, d’enseignement dans les environnements numériques, bien au delà des questions d’équipement des établissements en ordinateurs. « Il faut aussi y voir un changement dans les savoirs, l’avènement d’une société de la question plutôt que de la réponse. Avec une école qui propose une organisation plus horizontale, plus coopérative, plus solidaire, plus créative. » La problématique de la théorie connectiviste de l’apprentissage mériterait d’être mentionnée bien au delà des MOOC dans le document.
Le principe de « co-design » constitutif des compétences collaboratives du futur métier de professeur, Les ateliers Canopé (nouvelle appellation des CRDP et CNDP) pourraient en devenir le prototype : événements pédagogiques hors des établissements, scénarisation collective de cours, développement de « micro-édition de proximité », c’est-à-dire des cours numériques coproduits localement par des équipes de professeurs transversales aux établissements.
Ces réseaux inter-établissements ne sont pas des lieux de formation, mais des lieux où les professeurs dessinent eux-mêmes leur activité, en réseau. La place des directeurs d’école et des chefs d’établissement est essentielle. Mais la conduite du changement demande un management non hiérarchique des projets et des initiatives. Les réseaux professionnels d’enseignants peuvent avoir un rôle majeur pour faire passer dans les établissements le sens de la révolution numérique : un travail en réseau autour de l’activité d’apprentissage avec une attention accrue aux choix et à l’autonomie des élèves.
Enfin il est remarquable que l’équipe animée par Sophie Pene semble témoignée d’une conviction réjouissante dans l’expérience de l’engagement dans la démarche de collaboration et de co-design des projets de ressources didactiques et d’enseignement , elle nomme cela engagement, pouvoir d’agir ou encore « Empowerment » des acteurs, le travail en communauté d’acteurs serait-il une des clef du changement ?
http://www.cnnumerique.fr/education/Philippe Inowlocki, psychologue social
La publication « Bref » du CEREQ rend compte des principaux enseignements de la partie française de l’enquête » Adult Education Survey » réalisée en 2012 par l’INSEE et la DARES. Les résultats analysés par le CEREQ concerne un échantillon de 7825 salariés des secteurs public et privé, agés de 18 à 64 ans. Les freins à la formation vu par les salariés.
En 2012 en France 6 salariés sur 10 ont accédé à la formation professionnelle continue. Cependant les freins à la formation différent selon la catégorie socio-professionnelle, l’âge et le genre.
Curieusement les formés évoquent plus souvent que les non- formés des souhaits de formation non satisfaits. Ce sont donc ceux qui se forment le plus qui sont les plus insatisfaits.
La formule « La formation va à la formation » reste toujours aussi vraie.
La loi du 5 mars 2014 qui réforme la formation professionnelle entend réorienter la formation vers « ceux qui en ont le plus besoin », notamment « les salariés les moins qualifiés » par le dispositif du CPF (Compte Personnel Formation) et les possibilités du Conseil en Evolution Professionnelle.
La focalisation du projet sur le développement des « savoirs de base » dans la loi du 5 mars pourrait être une réponse aux freins exprimés par une partie des ouvriers et des non diplomés sur le manque de prérequis.
Mais quid des difficultés de concilation vie familiale-formation continue ?
Faut-il relancer l’idée de la job rotation ?
Et nous ajoutons : le soutien à une offre de formation lisible dans le cadre de la Réforme, donnant toute sa mesure aux modalités ouvertes et à distances pourraient fournir une réponse à la rubrique du questionnaire : « Besoins insatisfaits pour raisons de coûts et d’horaires ».
Centre d’études et de recherches sur les qualificationsPhilippe Inowlocki, psychologue social
FFFOD Forum Français sur la Formation ouverte et à distance
Les actions de formation professionnelle ( … ) sont réalisées conformément à un programme préétabli qui, en fonction d’objectifs déterminés, précise le niveau de connaissances préalables requis pour suivre la formation, les moyens pédagogiques, techniques et d’encadrement mis en œuvre ainsi que les moyens permettant de suivre son exécution et d’en apprécier les résultats.
La formation peut être séquentielle.
Elle peut s’effectuer en tout ou partie à distance, le cas échéant en dehors de la présence des personnes chargées de l’encadrement.
Dans ce cas, le programme mentionne au premier alinéa précise :
La nature des travaux demandés aux stagiaires, et le temps estimé pour les réaliser.
Les modalités de suivi et d’évaluation spécifiques aux séquences de FOAD
Les moyens d’organisation, d’accompagnement ou d’assistance, pédagogique et technique, mis à disposition du stagiaire
L’Emile de Jean-Jacques Rousseau parle de ces trois maîtres en éducation qui enseignent à tout être humain : Soi, les autres et les choses.
« Le développment interne de nos facultés et de nos organes est l’éducation de la nature, l’usage qu’on apprend à faire de ce développement est l’éducation des hommes ; et l’acquis de notre expérience sur les objets qui nous affectent est l’éducation des choses..Chacun de nous est donc formé par trois maîtres ». Cité par Philippe Carré lors de sa conférence à l’Université Ouverte des Compétences le mardi 19 mars 2013.
Un outil pour apprendre est un outil pour créer ou donner accès à des ressources / solutions pour les autres, ou un outil pour votre propre apprentissage personnel ou professionnel.
Voici la la liste 2012 des 100 outils pour apprendre tels qu’ils ont été choisis par votes par 582 professionnels de la formation dans le monde entier. Quelques faits saillant dans ce diaporama :
Selon Jane Hart, l’outil vainqueur toute catégorie pour la 4ème année est le réseau Twitter, puis viennent YouTube (2e) et Google Docs (alias Google Drive) (3e) qui conservent leurs places pour la 3ème année consécutive.
Cette année aussi la liste est dominée par des outils socio-numériques en ligne et gratuits. Cependant, une tendance se dégage, on observe en particulier, une forte différenciation dans les pratiques des outils utilisées dans l’enseignement par rapport à celles utilisées pour l’apprentissage en entreprise.
En effet, bien qu’il existe une différenciation claire entre les outils polyvalents (personnels et professionnels) et les outils en direction de l’entreprise, on observe que les enseignants font un usage beaucoup plus fréquent des mêmes outils à la fois pour leurs activités d’enseignement que pour leur propre apprentissage personnel.
Dans leur travail, les formateurs d’entreprises continuent de faire un usage intensif des outils-auteur pour le e-learning ainsi que des outils de Web-conférence (dont l’usage est en hausse cette année, il faut le remarquer), tandis que pour leurs propres apprentissage personnels et/ou professionnels, leur boîte à outils comprend en revanche un large éventail de services en ligne grand public.
Les outils et services socio-numériques du web 2.0 progressent moins vite que prévu dans les entreprises au profit des outils spécifiques pour le e-learning.
Il est possible d’expliquer cela, à la fois par la nature des activités pédagogiques développées : en situation d’enseignement, elles mobilisent généralement des groupes d’étudiants, tandis qu’en entreprise les ressources sont majoritairement autogérées dans un cadre individuel. En outre, les entreprises sont particulièrement sensibles à la sécurité et à la nature confidentielle des informations. Elles n’ont pas encore suffisamment appréhendé les bénéfices des démarches de collaboration pour apprendre.
Le Forum Français pour la Formation ouverte et à distance propose une programmation de web-conférences sur différents thèmes comme les dispositifs et les technologies .
Le 18 septembre 2012 s’est tenue une rencontre en ligne sur le thème du e-portolio particulièrement illustrative de la démarcheLes e-portfolios, un mot valise
Cliquez sur « En Lien » pour accéder aux archives vidéos des conférences.
Deux acteurs ont présenté des dispositifs régionaux, il s’agit de :
Régine Milcent, Agence régionale de la formation et de l’emploi tout au long de la vie (ARFTLV)
« Le e-portfolio, outil de sécurisation des parcours tout au long de la vie »
Ainsi que de Emmanuel Journot(Inffolor) LORFOLIO :
« Un e-portfolio de compétences à l’échelle du territoire régional lorrain »
Les supports powerpoints slideshare sont disponibles ici
La rencontre était animée par Jean Vanderspelden . Si vous appréciez le format des conférences, inscrivez vous, ce n’est pas très onéreux ( gratuit pour les adhérents du FFFOD)