Un MOOC qui ne porte pas son nom ! « Une promenade mathématique »… Un film pour tout public. http://dimensions-math.org/ Disponible sur youtube, chaque…
Un MOOC qui ne porte pas son nom ! "Une promenade mathématique"… Un film pour tout public. http://dimensions-math.org/ Disponible sur youtube, chaque chapitre est accompagné d’un dossier pédagogique et des liens.
Neuf chapitres, deux heures de maths, pour découvrir progressivement la quatrième dimension. Vertiges mathématiques garantis! T
Ce film est diffusé sous une licence Creative Commons. Plus de détails sur la page de téléchargement.
Commentaires en allemand, anglais, arabe, espagnol, français, italien, japonais et russe. Sous-titres en allemand, anglais, arabe, bosniaque, chinois, espagnol, français, grec, hebreu, italien, japonais, néerlandais, persan, polonais, portugais, russe, serbe (latin et cyrillique), slovène, tcheque, turc.
Film produit par : Jos Leys (Graphiques et animations) Étienne Ghys (Scénario et mathématiques) Aurélien Alvarez (Réalisation et post-production)
Le 3 octobre 2014, le Conseil national du numérique (CNNum) a publié son rapport intitulé : »Bâtir une école créative et juste dans un monde numérique ».
Ce rapport s’inscrit dans la continuité des analyses de “Citoyens d’une société numérique” de novembre 2013, sur le numérique comme un » levier de l’inclusion sociale et du pouvoir d’agir », composé de Sophie Pène, membre pilote, Serge Abiteboul, Christine Balagué, Ludovic Blécher, Michel Briand, Cyril Garcia, Francis Jutand, Daniel Kaplan, Pascale Luciani-Boyer, Valérie Peugeot, Nathalie Pujo, Bernard Stiegler, Brigitte Vallée, membres du Conseil.
Il est constitué de huit axes développant 40 recommandations :
Enseigner l’informatique : une exigence,
Installer à l’école la littératie de l’âge numérique,
Oser le bac HN Humanités numériques,
Concevoir l’école en réseau dans son territoire,
Lancer un vaste plan de recherche pour comprendre les mutations du savoir et éclairer les politiques publiques,
Mettre en place un cadre de confiance pour l’innovation,
Profiter du dynamisme des startups françaises pour relancer notre soft power,
Ecouter les professeurs pour construire ensemble l’école de la société numérique
Groupe de travail Education et Numérique du CNN
Le rapport propose deux angles de lectures sur les thèmes de l’école et du numérique, l’angle des disciplines, des contenus et des méthodes d’une part, de l ‘autre, et c’est son intérêt principal, comment penser « l’éco-système » économique, institutionnel et éducatif qui va rendre possible cela : école en réseau, nouvelles industries de la formation, recherche, startups, etc.
Il affirme deux convictions : l’école change, est depuis longtemps un lieu d’expérimentation et d’innovation sociale et pédagogique, les enseignants sont les moteurs de cela et il est faux de considérer l’école comme un bloc monolithique ; la deuxième affirmation est que le système scolaire ne va pas bien, rappelant les résultats de l’enquête PISA, il ne prend pas suffisamment en compte ses mauvais résultats en matière d’inégalité scolaire et d’inefficacité pour rendre « l’école désirable » , lutter contre la démotivation scolaire pour l’ensemble des élèves du primaire et du secondaire.
Dans ce billet je voudrais évoquer deux idées qui me semblent particulièrement intéressante dans la production de ce groupe de travail. Celle des modalités de coopération et de collaboration qui sont rendus possible au sein des pratiques d’apprentissage, de formation, d’enseignement dans les environnements numériques, bien au delà des questions d’équipement des établissements en ordinateurs. « Il faut aussi y voir un changement dans les savoirs, l’avènement d’une société de la question plutôt que de la réponse. Avec une école qui propose une organisation plus horizontale, plus coopérative, plus solidaire, plus créative. » La problématique de la théorie connectiviste de l’apprentissage mériterait d’être mentionnée bien au delà des MOOC dans le document.
Le principe de « co-design » constitutif des compétences collaboratives du futur métier de professeur, Les ateliers Canopé (nouvelle appellation des CRDP et CNDP) pourraient en devenir le prototype : événements pédagogiques hors des établissements, scénarisation collective de cours, développement de « micro-édition de proximité », c’est-à-dire des cours numériques coproduits localement par des équipes de professeurs transversales aux établissements.
Ces réseaux inter-établissements ne sont pas des lieux de formation, mais des lieux où les professeurs dessinent eux-mêmes leur activité, en réseau. La place des directeurs d’école et des chefs d’établissement est essentielle. Mais la conduite du changement demande un management non hiérarchique des projets et des initiatives. Les réseaux professionnels d’enseignants peuvent avoir un rôle majeur pour faire passer dans les établissements le sens de la révolution numérique : un travail en réseau autour de l’activité d’apprentissage avec une attention accrue aux choix et à l’autonomie des élèves.
Enfin il est remarquable que l’équipe animée par Sophie Pene semble témoignée d’une conviction réjouissante dans l’expérience de l’engagement dans la démarche de collaboration et de co-design des projets de ressources didactiques et d’enseignement , elle nomme cela engagement, pouvoir d’agir ou encore « Empowerment » des acteurs, le travail en communauté d’acteurs serait-il une des clef du changement ?
http://www.cnnumerique.fr/education/Philippe Inowlocki, psychologue social
Sur la question de l’imputabilité des dépenses de formation professionnelle. Elle fait le constat d’
Un décalage de plus en plus impressionnant entre ce qu‘on appelle aujourd’hui formation, mais qui ne permet pas toujours d’apprendre, et les processus d’apprentissage qui sont à l’œuvre et qui permettent de professionnaliser et de développer les compétences.
Ainsi, elle identifie « cinq critères invariants qui permettent de penser qu’un salarié peut être considéré comme un « apprenant' » :
l’implication dès la décision de départ en formation,
la mise en place d’un « accompagnement pédagogique »,
le « choix de la modalité pédagogique, en fonction du contexte de l’apprenant et du contenu [de la formation] »,
la mise en place d’une « évaluation [qui] porte sur le transfert des compétences en situation professionnelle »
et la « reconnaissance de l’apprentissage qui a été transféré ».
Elle estime qu’en s’appuyant sur ces cinq critères, il serait possible de repenser une définition de l’imputabilité des actions pour le développement des compétences mais aussi d’ « innover autour de pratiques qui les respectent », ce qui permettrait notamment de faire « rentrer dans ce cadre la formation en situation de travail. »
Quant au tutorat de formation, il répondra aux attentes de l’invariant « Accompagnement pédagogique » si et seulement si, il est centré sur les processus d’apprentissage et non sur les contenus, il doit donc être assuré par un « pédagogue » dit-elle et non par un enseignant.
ici l’interview de l’AEF « Financement de la formation : l’imputabilité devrait être abordée sous l’angle de l’efficacité pédagogique (Sandra Enlart, E&P) « du 27 mars 2013
Un outil pour apprendre est un outil pour créer ou donner accès à des ressources / solutions pour les autres, ou un outil pour votre propre apprentissage personnel ou professionnel.
Voici la la liste 2012 des 100 outils pour apprendre tels qu’ils ont été choisis par votes par 582 professionnels de la formation dans le monde entier. Quelques faits saillant dans ce diaporama :
Selon Jane Hart, l’outil vainqueur toute catégorie pour la 4ème année est le réseau Twitter, puis viennent YouTube (2e) et Google Docs (alias Google Drive) (3e) qui conservent leurs places pour la 3ème année consécutive.
Cette année aussi la liste est dominée par des outils socio-numériques en ligne et gratuits. Cependant, une tendance se dégage, on observe en particulier, une forte différenciation dans les pratiques des outils utilisées dans l’enseignement par rapport à celles utilisées pour l’apprentissage en entreprise.
En effet, bien qu’il existe une différenciation claire entre les outils polyvalents (personnels et professionnels) et les outils en direction de l’entreprise, on observe que les enseignants font un usage beaucoup plus fréquent des mêmes outils à la fois pour leurs activités d’enseignement que pour leur propre apprentissage personnel.
Dans leur travail, les formateurs d’entreprises continuent de faire un usage intensif des outils-auteur pour le e-learning ainsi que des outils de Web-conférence (dont l’usage est en hausse cette année, il faut le remarquer), tandis que pour leurs propres apprentissage personnels et/ou professionnels, leur boîte à outils comprend en revanche un large éventail de services en ligne grand public.
Les outils et services socio-numériques du web 2.0 progressent moins vite que prévu dans les entreprises au profit des outils spécifiques pour le e-learning.
Il est possible d’expliquer cela, à la fois par la nature des activités pédagogiques développées : en situation d’enseignement, elles mobilisent généralement des groupes d’étudiants, tandis qu’en entreprise les ressources sont majoritairement autogérées dans un cadre individuel. En outre, les entreprises sont particulièrement sensibles à la sécurité et à la nature confidentielle des informations. Elles n’ont pas encore suffisamment appréhendé les bénéfices des démarches de collaboration pour apprendre.
Dans un article de septembre 2011 , le blog du Monde Internet Actu rend compte de la conférence TED 2011 et de l’approche proposée par Salman Kan, venu présenter la Khan Academy, un dispositif rationnellement structuré de plus de 2000 vidéos éducatives (voir la présentation vidéo avec sous-titres en français). La Khan Academy présente tous les signes du succès avec 1 millions de visiteurs par mois regardant entre 100 et 200 000 vidéos par jour.
L’approche pédagogique proposée a été nommée et retenue comme l’apprentissage inversée « Flipped Learning ». Depuis les projets se revendiquant de cette démarche ne cessent de se multiplier, avec en parallèle, des travaux d’évaluation qui viennent alimenter la controverse sur l’impact sur les apprentissages de la méthode.
Le site Thot Cursus sous la plume de Alexandre Roberge en propose une définition :
L’expression « flipped learning » est due à deux professeurs de sciences, Jonathan Bergmann et Aaron Sams, qui ont utilisé cette méthode d’enseignement dès 2006. En fait, pour eux, l’apprentissage inversé tient plus du principe[…] comme ils le disent dans un récent article, que d’une méthode à appliquer mécaniquement.
Rappelons les grandes lignes de ce principe d’apprentissage :
L’enseignant enregistre des capsules vidéos de cours magistraux, ou fait appel à des capsules existantes;
Les élèves les regardent à la maison sur Internet, sur leur ordinateur ou dans leur lecteur DVD selon les technologies qu’ils ont chez eux;
De retour en classe, les élèves mettent en pratique les notions des capsules visionnées par des tests, des projets, des travaux, etc. et demandent des précisions à leur enseignant s’ils n’ont pas tout compris.
Cette méthode qui prétend lutter contre le cours magistral propose donc de déplacer le cours magistral en dehors de la classe, en le mettant en scène dans des séquences vidéos, utilisant les codes de communication des jeux, en offrant par exemple des badges, des médailles donc, aux élèves qui auraient suivis le programme de formation dans l’ordre et plus vite que les autres.
L’innovation se trouve probablement, selon nous, dans l’application de l’univers langagier et graphique des médias ou des jeux grands publics ( musique, habillage vidéo, effets télévisuels). Ainsi que dans le talent de l’animateur-enseignant à mettre en exergue à l’écran les idées-fortes et les concepts-clef.
Salman Khan : Utilisons les vidéos pour réinventer l’éducation | Video on TED.comTED Talks Salman Khan parle du pourquoi et du comment de la création de la remarquable Khan Academy, une collection soigneusement structurée de vidéos éducatives qui offrent un programme complet en mathématiques, et, maintenant, dans d’autres domaines.