Dans le jeu vidéo, l’interactivité sociale prend le pas sur l’interactivité multimédia.
- hironobu-sakaguchi-le-createur-
Dans le jeu vidéo, l’interactivité sociale prend le pas sur l’interactivité multimédia.
La formation ouverte et à distance FOAD énonce la promesse de former le plus grand nombre par des moyens technologiques fondés sur des principes didactiques rationnels à moindre coût. Certains y voient le risque d’une formation sans présence humaine, confortant un monde scandé par des technologies dont les logiques répondraient à un moteur exclusivement déductif au dépend de tout autre type d’interactions avec le réel.
C’est assurément une question de société, mais posons nous la question : « A un moteur technologique déductif correspond-il nécessairement un apprenant qui n’apprend qu’exclusivement de manière déductive ? «
Ma première réaction est de vouloir séparer la question de la marchandisation de la connaissance et la soumission des systèmes éducatifs à cet impératif, question politique, de la question de la mise en œuvre de logiciels, plateformes, simulations fondés sur des « moteurs exclusivement déductifs », question didactique.
Aussi, la discussion voudrait que soient associés systématiquement e-learning et raisonnement déductif car (ou parce que) soutenu par une infrastructure numérique. Le mode de raisonnement déductif se définissant donc en opposition au mode de raisonnement inductif ou d’autres opérations cognitives telles l’invention, la création ou l’intuition, l’imagination, etc…
A notre avis, ce point de vu ne me semble pas pouvoir être établi comme une règle définissant des propriétés génériques de la FOAD (formation ouverte et à distance).
Seul le cas de l’EAO (enseignement assisté par ordinateur) datant des années 70 et de ses avatars contemporains peut s’approcher d’une telle définition. L’entrainement à la maitrise de procédures, fondé sur la mémorisation et l’assimilation de savoirs. Ces méthodes sont employées pour présenter de l’information très structurée et hiérarchisée. Savoirs, dont il est assez aisé de vérifier par des tests la capacité du « sujet » à retenir les définitions, l’organisation de procédures et des arbres de concepts.
Des environnements socio-culturels
L’existence de dispositifs de FOAD aussi normalisés soient-ils, fonctionnant avec des plateformes logicielles, bien qu’ils possèdent une ergonomie d’interaction homme-machine et soient structurés par des logiques de documentation technique, n‘ont pas pour simples fonctions de mettre en oeuvre des moteurs déductifs. En effet, la plupart de ces plateformes (learning Management system) sont architecturées pour exprimer des métaphores, en lien avec les repères socioculturels des apprenants. Il va s’agir de proposer des « campus », des « universités virtuelles », des « classes virtuelles », des « webinars » (web+séminars), des « bibliothèques numériques », etc..En entreprise chaque métier apportera son lot de repères socio-culturels.
Nous sommes bien là dans des logiques de sémantique et de communication didactique.
Scénariser les parcours
Parler de l’environnement de formation ne dit encore rien de la conception didactique des cours et des ressources. D’autres logiques là s’expriment encore, le didacticien, va souvent mettre en scène, « scénariser », mettre en récit, les savoirs. C’est la dimension la plus connue du e-learning. Là, un grand nombre de stratégies pédagogiques peuvent être utilisées pour développer les connaissances, en particulier la présence ou l’absence de différents acteurs : enseignants, tuteurs, collègues, groupes, binômes et les modalités relatives aux temps d’apprentissage.
Les dispositifs de formation eux-mêmes sont l’objet de scénarisation, quant à savoir quels acteurs (apprenants, tuteurs, groupes) vont interagir avec quelles ressources (cours, exercices, activités support à l’apprentissage), à quel moment (activités synchrones, asynchrones) et de quelle manière (en amphi, en groupe, en binôme, seul, en salle, à distance…). Ces scenarii de cours et de dispositifs sont décrits par des langages normalisés comme le langage IMS-Learning Design dont l’objectif est de permettre à des enseignants-concepteurs de cours d’échanger des ressources accompagnées de leurs données descriptives.
Là encore, les partis-pris pédagogiques et didactiques les plus divers peuvent y trouver leur expression sans craindre la frustration du langage binaire.
Didactiser avec les typologies d’objectifs d’apprentissage
Mais didactiser pour la FOAD est un travail d’ingénierie des connaissances fin qui consiste à concevoir des tâches, des exercices, des simulations de processus qui placent l’apprenant en position de produire mais surtout de mettre en œuvre une activité de construction de ses connaissances. Ces exercices seront retenus pour leurs propriétés à mobiliser des situations mais également des processus cognitifs spécifiques identifiés : des habiletés (analyser, réparer, synthétiser..).
Le spécialiste Gilbert Paquette de l’ingénierie des connaissances a décrit des répertoires d’habilités identifiées (capacités) pour développer des compétences dans un environnement conceptuel donné (discipline scientifique, technologies, culture métier, etc..). Il redéfinit les fonctions des typologies d’objectifs d’apprentissage de Benjamin Bloom et de ses successeurs.

Les habiletés regroupées en grandes catégories génériques, permettent de décrire des activités professionnelles ou cognitives complexes (par exemple : créer une charte graphique, gérer un projet de site web, rédiger un thésaurus documentaire, etc..), présentées sous formes de cartes qui vont servir de cadre conceptuel pour concevoir des activités d’apprentissage reproduisant ces processus. Ces exercices demandent pour être réalisés par des apprenants, de mobiliser des habiletés et des connaissances.
« Une compétence est un énoncé de principe qui détermine une relation entre un public-cible, une habileté et une connaissance. » in Paquette Gilbert 2002, Modélisation des connaissances et des compétences. Un langage graphique pour concevoir et apprendre, presse de l’université du Québec.
Place à l’imagination didactique» !
Ce long développement est là pour démontrer que « l’imagination didactique » prend alors toute sa place ; l’environnement numérique loin de constituer un langage binaire, va étayer l’ensemble des processus de conception, de développement et de mise en œuvre de la formation. Nous sommes témoins que le numérique permet de connecter les ressources et les personnes, de manière à générer de nouvelles représentations mentales chez les apprenants, il facilite la créativité et l’imagination de solutions à des problèmes peu ou pas structurés, en particulier, par le schéma, l’image et les propriétés du langage humain.
Dispositifs au rabais ?
Reste la question de l’industrialisation de l’ingénierie de formation, qui est celle de savoir si parmi l’ensemble des possibilités technologiques et instructionnelles, seul un très petit nombre d’entre elles risque d’être retenues et reproduites de manière standardisée pour en faire baisser les coûts. Dispositifs pauvres répondant aux besoins de masse.
Il a souvent été observé que les acteurs économiques, les commanditaires de dispositifs prennent des décisions basées sur les coûts et la rentabilité avant d’y intégrer des aspects immatériels et difficilement quantifiables comme la compétence. Et ce, qu’il s’agisse des environnements numériques ou pas !
Il apparait donc qu’il s’agit de questions économiques, managériales et donc de choix et d’usages des instruments didactiques à la disposition des concepteurs.
Une étude publiée en août 2010 dans le Journal of Educational Psychology, a permis de mettre en évidence quelques principes simples de l’approche dites SOAR de l’apprentissage et lui a donné une certaine notoriété.
Elle observe que les étudiants, même ceux que l’on désigne parfois comme « Digital natives » ont tendance à étudier sur un écran d’ordinateur de la même manière qu’ils le feraient avec des documents papier.
Ils vont copier sans réfléchir des extraits, prendre des notes incomplètes ou mot à mot, élaborer de longues prises de notes qui rendent difficile la mise en relation et la connexion des informations entre elles ; et en outre, ils s’appuient trop sur des exercices de mémoire comme la relecture ou le recopiage de leurs notes de cours.
Dans cette étude, il est observé que les évaluations sont de 29 à 63 pour cent plus élevées lorsque ils utilisent des stratégies d’apprentissage comme l’enregistrement de notes audio, la création de schémas comparatifs, établissent des associations de concepts et réalisent des exercices pratiques à l’écran ou avec un crayon.
La méthode d’étude SOAR
Le professeur Kiewra, professeur de Psychologie de l’Éducation à l’Université de Nebraska-Lincoln nomme sa méthode SOAR (To soar s’élever, monter en flèche en anglais) , elle décrit les stratégies suivantes : sélectionner les idées-clef d’un cours, organiser l’information avec des schémas comparatifs et des illustrations, associer des idées pour créer des connexions signifiantes entre elles et soutenir régulièrement l’apprentissage par des exercices pratiques.
Ces stratégies viendraient compléter les processus de traitement de l’information du cerveau, explique t’il.
Kiewra détaille : « L’apprentissage se produit mieux lorsque l’information importante est distinguée de l’information moins importante, en la décomposant en idées simples, quand l’information retenue est organisée graphiquement, quand un travail d’association entre les idées est effectué par l’étudiant et lorsque la compréhension est évaluée par des activités d’auto-évaluation régulières. »
Cette étude aurait vocation à orienter et guider les concepteurs pédagogiques pour le e-learning, en intégrant ces stratégies dans le choix des exercices qu’ils proposent, et les consignes même de mise en œuvre des activités à l’écran.
Les développeurs d’environnements technologiques pour la formation à distance, plate-forme (LMS) et outils-auteur pourraient également y trouver de nouvelles ergonomies d’interaction avec les ressources didactiques en ligne.
Proposer systématiquement des outils d’aide à l’apprentissage facilitant l’appropriation du cours, en permettant à l’étudiant de construire ses propres ressources à partir du matériel qui lui est fourni ( outil d’annotation de la ressource, de création de cartes mentales – mindmap -, outil de citation, de captures d’écran, ….) en offrant un mixte d’outils numériques internes propres à l’environnement ou d’accès à des outils externes, logiciels et services en ligne.
A cela pourrait s’ajouter des outils de collaboration autour des ressources pour rester dans le paradigme socio-constructiviste qui est le nôtre, mais nous dépassons là le cadre de cette étude.
Cette étude est intéressante car elle illustre un principe didactique : rédiger, transformer et organiser ses propres documents pour un étudiant, c’est en même temps faire un travail de construction de ses connaissances.
L’activité d’apprentissage est une activité mentale qui a été comparée par les didacticiens des situations professionnelles à celles mises en oeuvre dans les situations de travail.
A l’activité productive du travail (pédagogique ici) correspond toujours une activité constructive de nature cognitive, source d’apprentissages et de développement de compétences .
Portail SOAR study skills :
http://soarstudyskills.com/educators/study-skills-curriculum/research-basis/
Sources : Helping students SOAR to success on computers: An investigation of the SOAR study method for computer-based learning.
Jairam, Dharmananda; Kiewra, Kenneth A.
Journal of Educational Psychology, Vol 102(3), Aug 2010, 601-614.
Je traduis ici un extrait d’une tribune signée par Arne Duncan , Fred van Leeuwen et Angel Gurría respectivement secrétaire américain à l’Education, Secrétaire général de l’OCDE (Organisation for Economic Co-operation and Development), Secrétaire général de Education Internationale qui représente 30 millions d’enseignants dans 171 pays et territoires dans le journal en ligne Huffington Post dans le cadre du Sommet International sur la Profession Enseignante.
Certains pensent que les syndicats d’enseignants sont les pierres d’achoppement des réformes, mais d’un point de vu international, il se raconte une histoire toute différente. Beaucoup de nations parmi les plus performantes du monde ont des syndicats d’enseignants forts qui fonctionnent en tandem avec les autorités locales et nationales pour stimuler le développement et la réussite des élèves. Dans les systèmes éducatifs les plus performants comme la Finlande, Singapour et de l’Ontario au Canada, les syndicats d’enseignants ont permis d’engager des réformes en tant que partenaires pour une recherche commune à faire avancer et rendre plus efficace l’enseignement et les conditions d’apprentissage.
Ces nations performantes illustrent comment la collaboration, principe difficile le plus souvent, conduit à des progrès en éducation, bien mieux que par la confrontation « dure ». Les dirigeants des institutions éducatives peuvent mieux accélérer les changements en travaillant ensemble et en partageant les meilleures pratiques qu’en travaillant seuls.
Partout dans le monde, l’éducation est le grand égalisateur, la seule force qui peut toujours surmonter les différences d’origines, de cultures et de privilèges. Accroître l’autonomie des enseignants et leur participation aux réformes du système éducatif est vitale non seulement pour que les résultats des élèves s’améliorent, mais aussi pour que la profession enseignante soit mieux reconnue. Nous rejetons l’opinion répandue que cela ne puisse pas être fait.
Uncommon Wisdom on Teaching :
http://www.huffingtonpost.com/arne-duncan/uncommon-wisdom-on-teachi_b_836541.html
Sommet international sur la profession enseignante :
http://www2.ed.gov/about/inits/ed/internationaled/teaching-summit.html

Le journal de la communauté télé-universitaire de la TELUQ au Québec publie une interview vidéo consacrée à la personnalité éminente du chercheur et homme politique canadien Gilbert Paquette.

Capsule #9 : La thèse de doctorat (durée 1 min. 59 sec.)
Gilbert Paquette a soutenu une thèse en France en 1991 sous la direction de Martial Vivet à l’université du Mans, dans un laboratoire qui réunissait à la fois des chercheurs sur la cognition de l’apprentissage et des chercheurs en informatique.
Il a proposé une théorie de l’ingénierie cognitive et pédagogique en rupture avec le modèle dominant anglo-saxon du design pédagogique, résumé sous le sigle « A.D.D.I.E. ». Sa méthode d’ingénierie des systèmes d’apprentissage (MISA), s’est concrétisée par un atelier informatisé de design pédagogique sous la forme d’une suite de logiciels dont les applications ADISA et MOT+.
Son approche est particulièrement abstraite car elle se veut générique pour l’ensemble des connaissances et des compétences et conceptuellement intégrative des théories cognitives de l’apprentissage ( Bruner, Gagné, Merrill, Piaget, Vygotsky, Romiszowski..).
Voici la définition qu’il en donne en résumé de son article de 1997 :
« La méthode d’ingénierie des systèmes d’apprentissage (MISA) vise à appliquer des principes des sciences cognitives au domaine du design pédagogique. Représentée par un modèle qui décrit de façon structurée et graphique ses processus, ses produits et ses principes, MISA vise à produire un système d’apprentissage qui se
caractérise par trois modèles : un modèle des connaissances, objets de l’apprentissage ; un modèle pédagogique spécifiant les processus ou scénarios d’apprentissage et de formation ; un modèle médiatique définissant les matériels pédagogiques et les infrastructures technologiques et organisationnelles qui supportent l’apprentissage. »
Le Sans-Papier, « À vos risques et au mien – Entrevue avec le professeur Gilbert Paquette : chercheur et homme politique à la vie, à la mort » : http://benhur.teluq.uquebec.ca/wordpress/sanspapier/risques_mien/risques_0311/
LIUM, « Métaconnaissances dans les environnements d’apprentissage » : http://www-lium.univ-lemans.fr/fr/node/7902
Gilbert PAQUETTE, Françoise CREVIER et Claire AUBIN, « METHODE D’INGENIERIE D’UN SYSTEME D’APPRENTISSAGE (MISA) » : http://www.in-cognito.net/new/images/article/008-paquette.pdf
La lecture d’un article de Sylvain Malcorps sur le site Rue89 m’évoque cette citation de Jean Baudrillard lue quelques minutes plus tôt, dans un article à paraître du chercheur Gérard Delacour à propos de la montée en puissance de l’idéologie cybernétique dans les institutions éducatives.
Le voice picking est un logiciel professionnel de guidage avec casque par une voix de synthèse pour le métier de préparateur de commandes dans les entrepôts.
L’INRS a d’ailleurs publié une fiche pratique de sécurité sur cette technologie. Le recours au voice picking n’est pas sans risque pour la santé, elle met en garde :
Jean Baudrillard écrit dans Les Stratégies fatales , 1983 :
Tout ce qui a été un jour constitué en objet par un sujet représente pour celui-ci une virtuelle menace de mort. Pas plus que l’esclave sa servitude, l’objet n’accepte son objectivité forcée. Le sujet ne peut en avoir qu’une maîtrise imaginaire, éphémère de toute façon, mais il n’échappera pas à cette insurrection de l’objet- seule révolution désormais, mais révolution silencieuse-.
* Interroger les salariés à propos du type d’aide qu’ils attendent de leur management pour accompagner le projet,
* Insister sur la suppression des obstacles dans l’usage des médias sociaux plutôt qu’en créer de nouveaux,
* Fournir aux collaborateurs des exemples et des idées pour faciliter leur projet,
* Mettre en avant les expériences réussies dans l’entreprise,
* Considérer les erreurs comme des apprentissages.
La consultante anglaise Jane Hart fondatrice du Centre for Learning & Performance Technologies a interrogé 545 professionnels de la formation dans le monde entier par questionnaire, nous dit-elle, à propos des outils qu’ils recommandent pour apprendre en ligne, dans sa définition, ces services vont du raccourcisseur d’URL à la plate-forme de télé-formation.
Voici les résultats :
Les outils sont comparés depuis les années 2009, 2008, 2007 et classés en F = gratuit, C= Commercial, D=logiciel de bureau, S=Serveur, O=Online M=mobile
Parmi le top 10, on remarquera que la plateforme Moodle dont la fonction est plutôt orientée vers des dispositifs d’apprentissage en ligne formels, n’arrive qu’en neuvième position :
1. Twitter – service de micro-blog
2. YouTube – service d’hébergement et dee partage de vidéos
3. GoogleDocs – service de collaboration en ligne
4. Delicious – service de marque-pages social
5. Slideshare – service d’hébergement et de partage de supports de présentation
6. Google Reader – lecteur de flux RSS
7. WordPress – service et logiciel de blogs
8. Skype – service de voix sur IP et de chat
9. Moodle – course management system
10. Facebook – site de réseau social
Jane Hart décrit quatre tendances fortes qui marquent la période 2010 -2011 :
1. L’accroissement des usages des technologies Internet sous forme de services en ligne ( de l’Iphone à Facebook), la phase expérimentale des innovateurs est achevée pour laisser place à une phase d’usages en masse, en particulier de services choisis et pilotés par les personnes au détriment des services mis en œuvre par les organisations auxquelles elles appartiennent ( entreprises, organismes de formation, etc..).
2. Les services et outils pour le travail et la vie privée fusionnent.
Les nouveaux outils qui apparaissent dans la liste ne sont pas des services pour apprendre qui sont dédiés à cette fonction. Cette tendace s’explique par l’attitude des responsable de l’ingénierie de formation qui préfèrent utiliser dans leurs dispositifs les outils que les personnes emploient quotidiennement comme twitter et facebook,plutôt que faire venir les apprenants vers des systèmes de formation propriétaires souvent inadaptés aux besoins des apprenants.
3. Les services sociaux sont prédominants.
La majorité des outils qui ont été plébiscités par le « top 100 » sont des outils à l’orientation très sociale, ce sont des outils qui permettent la co-création de contenus, la prise de contact, la communication et la collaboration entre les personnes, aussi bien que le partage de ressources, d’idées et d’expériences.
4. L’auto-apprentissage de nature informelle est géré par les personnes.
Les solutions d’apprentissage « faite à la main » avec les nouveaux outils sont le fait non seulement des concepteurs de dispositifs pour l’éducation ou la formation mais aussi le fait des apprenants eux-mêmes. Plutôt que chercher des réponses à des questions en se connectant au LMS (Learning Management Système) de l’entreprise, de nombreuses personnes des équipes de travail préfèrent utiliser Google, Wikipedia ou Youtube ; ou encore simplement poser une question sur leurs réseaux, tels Twitter ou Facebook, dans l’objectif d’obtenir une réponse immédiate, pertinente et à priori mise à jour récemment.
De cet état des lieux Jane Hart tire un cinq recommandations pour les organisations et les entreprises :
1. Encourager et soutenir les compétences d’auto-gestion des personnes et des équipes à prendre en charge l’amélioration des résultats du travail en lien avec la formation professionnelle,
According to a cluster of recent behavioural studies, autonomous motivation promotes greater conceptual understand, better grades, enhanced persistence at school and in sporting activities, higher productivity, less burnout and greater levels of psychological well-being. »
2. Aider à développer l’autonomie des salariés sur les questions des services internet qui facilitent la gestion de l’information en réseau (new social tools literacies),
3. Mettre en place du conseil en organisation lorsque les équipes et les personnes ont besoin d’être accompagnées pour identifier les problèmes de performances au travail.
Only when there is a genuine lack of skills and knowledge, is training required [repeat as necessary]. Training should only be done in cases where the other barriers to performance have been addressed. A trained worker, without the right resources and with unclear expectations, will still not perform up to the desired standard. »
4. Repenser les usages des outils et des systèmes de formation dédiés,
Businesses cannot ignore the benefits such tools undoubtedly bring to the workplace, and trying to block their use will likely be a futile exercise that will only lead to disgruntled employees »
5. Aider à développer une culture « d’ouverture » du travail et de l’apprentissage.
Old approaches to managing employees, with their roots in the industrial society are not adequate for hyper-connected, socially aware employees. We need a new paradigm for getting things done and for empowering a new breed of employee that does not function well in a hierarchal, top down, highly controlled environment. »
N’y aurait-il pas ici des signes forts observables de l’émergence dans nos sociétés de l’information d’une culture de l’apprenance dans les organisations ; concept et pratiques d’apprenance que souhaitent diffuser Philippe Carré, Bernard Blandin et d’autres militants de l’autoformation de longues dates..?
Jeudi 21 octobre 2010 s’est tenue la première journée nationale sur le tutorat dans les dispositifs formation à distance et son implication dans la qualité de la formation intitulée Tutorat à distance et qualité de la formation : des témoignages et un guide. Le FFFOD avait bien fait les choses.
Récit
Cette journée a réuni à Paris à la Cité des sciences et de l’industrie pour la première fois en France plus de 80 participants, chercheurs, ingénieurs et « artisans » du tutorat en formation à distance. De « parent pauvre » des dispositifs de formation à distance, comme l’a écrit la pionnière Geneviève Jacquinot, le tutorat est en passe d’être reconnu comme un paramètre stratégique de l’amélioration de la qualité de la FOAD. La rencontre s’est déroulée en terrain familier à l’invitation de Sonia Le Louarn du FFFOD.
Lire la suite :
http://blogdetad.blogspot.com/2010/10/le-tutorat-en-foad-eveille-linteret-des.html
Le 29 mars dernier un article du Monde titrait : « Les réseaux d’échanges de migrants qualifiés se multiplient sur Internet » « Les pays d’origine cherchent à tirer profit de ces « diasporas de la connaissance ».
Tous les pays (Uruguay, Roumanie, Maroc, Liban..) qui connaissent un exode massif de leurs diplômés souhaiteraient tirer profit de la fuite des cerveaux plutôt que la subir.
« Ceux d’Asie représentent la moitié du total contre près d’un tiers pour l’Afrique et un peu moins d’un quart pour l’Amérique latine », Jean-Baptiste Meyer, chercheur à l’Institut de recherche pour le développement IRD (Institut de Recherche et de Développement). », décrivant le nombre de diplômés qui partent travailler à l’étranger.
Lire la suite :
http://blogdetad.blogspot.com/2010/04/chronique-de-philippe-inowlocki-le.html