Les actes complets du 3ième colloque de #Didactique professionnelle d’octobre 2014 sont accessibles au public, son titre : » #Conception et Formation ». Les communications ont été organisées autour de quatre thèmes : Thème 1 : L’activité de conception : enjeux et moyens Thème 2 : Conception continuée dans l’usage en formation Thème 3 : Place et rôle de la conception dans l’activité du formateur Thème 4 : La conception en formation à l’aune des #TICEVous trouverez les archives des communications en PDF dans des dossiers zippés et les discussions plénières filmées en vidéo sur Youtube :
Et si on donnait accès à internet pendant l’examen ?
Est-ce qu’on ne concevrait pas des évaluations de meilleure qualité ?
D’emblée, il nous est expliqué que l’évaluation est une patate chaude !
« L’évaluation est une démarche qui consiste à offrir une rétroaction, suite à l’analyse d’un processus, d’une réalisation ou d’une combinaison des deux. »
Différentes modalités d’évaluation nous sont décrites, en regrettant que les technologies n’interviennent pour automatiser l’évaluation des aspects de plus simple niveau de la pyramides de Bloom des objectifs d’apprentissage, comme la mémorisation et non pas les aspects mettant en oeuvre analyse, synthèse, mise en relations de concepts et de faits.
Citant le pédagogue Gervais Sirois : « On accorde de l’importance à ce qui est facilement mesurable plutôt que de trouver comment mesurer facilement ce qui est réellement important. »
Marc-André Lalande est Conseiller pédagogique pour l’apprentissage en ligne à HEC Montréal.
Dans un article de septembre 2011 , le blog du Monde Internet Actu rend compte de la conférence TED 2011 et de l’approche proposée par Salman Kan, venu présenter la Khan Academy, un dispositif rationnellement structuré de plus de 2000 vidéos éducatives (voir la présentation vidéo avec sous-titres en français). La Khan Academy présente tous les signes du succès avec 1 millions de visiteurs par mois regardant entre 100 et 200 000 vidéos par jour.
L’approche pédagogique proposée a été nommée et retenue comme l’apprentissage inversée « Flipped Learning ». Depuis les projets se revendiquant de cette démarche ne cessent de se multiplier, avec en parallèle, des travaux d’évaluation qui viennent alimenter la controverse sur l’impact sur les apprentissages de la méthode.
Le site Thot Cursus sous la plume de Alexandre Roberge en propose une définition :
L’expression « flipped learning » est due à deux professeurs de sciences, Jonathan Bergmann et Aaron Sams, qui ont utilisé cette méthode d’enseignement dès 2006. En fait, pour eux, l’apprentissage inversé tient plus du principe[…] comme ils le disent dans un récent article, que d’une méthode à appliquer mécaniquement.
Rappelons les grandes lignes de ce principe d’apprentissage :
L’enseignant enregistre des capsules vidéos de cours magistraux, ou fait appel à des capsules existantes;
Les élèves les regardent à la maison sur Internet, sur leur ordinateur ou dans leur lecteur DVD selon les technologies qu’ils ont chez eux;
De retour en classe, les élèves mettent en pratique les notions des capsules visionnées par des tests, des projets, des travaux, etc. et demandent des précisions à leur enseignant s’ils n’ont pas tout compris.
Cette méthode qui prétend lutter contre le cours magistral propose donc de déplacer le cours magistral en dehors de la classe, en le mettant en scène dans des séquences vidéos, utilisant les codes de communication des jeux, en offrant par exemple des badges, des médailles donc, aux élèves qui auraient suivis le programme de formation dans l’ordre et plus vite que les autres.
L’innovation se trouve probablement, selon nous, dans l’application de l’univers langagier et graphique des médias ou des jeux grands publics ( musique, habillage vidéo, effets télévisuels). Ainsi que dans le talent de l’animateur-enseignant à mettre en exergue à l’écran les idées-fortes et les concepts-clef.
Salman Khan : Utilisons les vidéos pour réinventer l’éducation | Video on TED.comTED Talks Salman Khan parle du pourquoi et du comment de la création de la remarquable Khan Academy, une collection soigneusement structurée de vidéos éducatives qui offrent un programme complet en mathématiques, et, maintenant, dans d’autres domaines.
2- Réaliser une veille collaborative sur le tutorat en formation à distance (FOAD).
Il existe une esthétique de la participation.
Concepteur pédagogique et producteur multimédia, je m’intéresse au Web sémantique et aux manières dont des systèmes de publication favorisent la participation et la collaboration des apprenants dans la continuité de la démarche socio-constructiviste (WIKI, forums, blogs collectifs, communautés, réseaux professionnels…).
Pour illustrer cette notion de web sématique, je citerais volontier une application artistique du concept : la construction par un grand nombre de personnes d’un nuage graphique de mots pour faire “oeuvre” commune. J’ai prêté mon concours au collectif artistique dédal(l)e avec qui j’ai créé une installation multimédia pour téléphone portable et et vidéo-projecteur : un “Tag cloud” -nuage de mots- participatif par SMS dans le cadre de la Nuit Blanche 2007 qui s’est intitulée “Heure bleue”.
Le Web sémantique modifie également radicalement la manière de rechercher des sources d’information sur le Web, Google n’est plus l’unique porte d’accès à de l’information pertinente mais des systèmes de recommandation de lectures se mettent en place grâce à la participation massive de millions d’internautes qui filtrent, archivent, annotent critiquent et bloguent les publications du Web. Ces nouveaux outils se nomment Technorati, Wikio, Swicki et Delicio.us entre autre.
Cet article est à suivre..Philippe Inowlocki, psychologue social