INRA, FAF-TT, Uniformation Branche Aide à domicile, Pôle logistique Nord-Isère (Décathlon, Lu, Spartoo, Ikéa, Galeries Lafayette, Conforama, Intermarché, …), Réseau des Urgentistes de Bourgogne, … ce sont près de 9 ans de de chantier dont le point de départ est systématiquement une analyse du travail pour parvenir à un répertoire de situations. Répertoire dans lequel nous puisons ensuite pour organiser de la FEST, du tutorat, de l’évaluation formative, de la simulation, de la détection de potentiel, des parcours d’intégration de nouveaux embauchés. 9 ans pour tisser patiemment des interfaces avec l’EN, l’Anact, les OS… bref, cela commence à faire système. Nous travaillons sans cesse à renforcer le cadre méthodologique d’intervention car il n’est pas question de livrer 80 pages de signes hexadiques de Theureau sur 3mn d’activité… mais je veille à ce qu’il y ait une rigueur dans le maillage des composantes du travail prescrit, des observations directes, des discours sur le travail et sur les traces de l’activité, afin qu’un traitement croisé permette l’émergence d’une série de situations qui – au fil de l’intervention – s’affine pour distinguer des classes de situations et des situations dont la catégorisation varie en fonction des usages ciblés. Sur le marché du conseil, nous sommes peu nombreux à pratiquer cette approche et je forme des jeunes consultants (et mes clients aussi) ! Pour se ressourcer, il y a heureusement RPDP et les colloques, la revue @ctivités et les travaux de labos comme Eduter. Heureux de vous retrouver bientôt pour des échanges et la découvertes de nouveaux travaux dans ce domaine.
Les actes complets du 3ième colloque de #Didactique professionnelle d’octobre 2014 sont accessibles au public, son titre : » #Conception et Formation ». Les communications ont été organisées autour de quatre thèmes : Thème 1 : L’activité de conception : enjeux et moyens Thème 2 : Conception continuée dans l’usage en formation Thème 3 : Place et rôle de la conception dans l’activité du formateur Thème 4 : La conception en formation à l’aune des #TICEVous trouverez les archives des communications en PDF dans des dossiers zippés et les discussions plénières filmées en vidéo sur Youtube :
La formation ouverte et à distance FOAD énonce la promesse de former le plus grand nombre par des moyens technologiques fondés sur des principes didactiques rationnels à moindre coût. Certains y voient le risque d’une formation sans présence humaine, confortant un monde scandé par des technologies dont les logiques répondraient à un moteur exclusivement déductif au dépend de tout autre type d’interactions avec le réel.
C’est assurément une question de société, mais posons nous la question : « A un moteur technologique déductif correspond-il nécessairement un apprenant qui n’apprend qu’exclusivement de manière déductive ? «
Ma première réaction est de vouloir séparer la question de la marchandisation de la connaissance et la soumission des systèmes éducatifs à cet impératif, question politique, de la question de la mise en œuvre de logiciels, plateformes, simulations fondés sur des « moteurs exclusivement déductifs », question didactique.
Aussi, la discussion voudrait que soient associés systématiquement e-learning et raisonnement déductif car (ou parce que) soutenu par une infrastructure numérique. Le mode de raisonnement déductif se définissant donc en opposition au mode de raisonnement inductif ou d’autres opérations cognitives telles l’invention, la création ou l’intuition, l’imagination, etc…
A notre avis, ce point de vu ne me semble pas pouvoir être établi comme une règle définissant des propriétés génériques de la FOAD (formation ouverte et à distance).
Seul le cas de l’EAO (enseignement assisté par ordinateur) datant des années 70 et de ses avatars contemporains peut s’approcher d’une telle définition. L’entrainement à la maitrise de procédures, fondé sur la mémorisation et l’assimilation de savoirs. Ces méthodes sont employées pour présenter de l’information très structurée et hiérarchisée. Savoirs, dont il est assez aisé de vérifier par des tests la capacité du « sujet » à retenir les définitions, l’organisation de procédures et des arbres de concepts.
Des environnements socio-culturels
L’existence de dispositifs de FOAD aussi normalisés soient-ils, fonctionnant avec des plateformes logicielles, bien qu’ils possèdent une ergonomie d’interaction homme-machine et soient structurés par des logiques de documentation technique, n‘ont pas pour simples fonctions de mettre en oeuvre des moteurs déductifs. En effet, la plupart de ces plateformes (learning Management system) sont architecturées pour exprimer des métaphores, en lien avec les repères socioculturels des apprenants. Il va s’agir de proposer des « campus », des « universités virtuelles », des « classes virtuelles », des « webinars » (web+séminars), des « bibliothèques numériques », etc..En entreprise chaque métier apportera son lot de repères socio-culturels.
Nous sommes bien là dans des logiques de sémantique et de communication didactique.
Scénariser les parcours
Parler de l’environnement de formation ne dit encore rien de la conception didactique des cours et des ressources. D’autres logiques là s’expriment encore, le didacticien, va souvent mettre en scène, « scénariser », mettre en récit, les savoirs. C’est la dimension la plus connue du e-learning. Là, un grand nombre de stratégies pédagogiques peuvent être utilisées pour développer les connaissances, en particulier la présence ou l’absence de différents acteurs : enseignants, tuteurs, collègues, groupes, binômes et les modalités relatives aux temps d’apprentissage.
Les dispositifs de formation eux-mêmes sont l’objet de scénarisation, quant à savoir quels acteurs (apprenants, tuteurs, groupes) vont interagir avec quelles ressources (cours, exercices, activités support à l’apprentissage), à quel moment (activités synchrones, asynchrones) et de quelle manière (en amphi, en groupe, en binôme, seul, en salle, à distance…). Ces scenarii de cours et de dispositifs sont décrits par des langages normalisés comme le langage IMS-Learning Design dont l’objectif est de permettre à des enseignants-concepteurs de cours d’échanger des ressources accompagnées de leurs données descriptives.
Là encore, les partis-pris pédagogiques et didactiques les plus divers peuvent y trouver leur expression sans craindre la frustration du langage binaire.
Didactiser avec les typologies d’objectifs d’apprentissage
Mais didactiser pour la FOAD est un travail d’ingénierie des connaissances fin qui consiste à concevoir des tâches, des exercices, des simulations de processus qui placent l’apprenant en position de produire mais surtout de mettre en œuvre une activité de construction de ses connaissances. Ces exercices seront retenus pour leurs propriétés à mobiliser des situations mais également des processus cognitifs spécifiques identifiés : des habiletés (analyser, réparer, synthétiser..).
Le spécialiste Gilbert Paquette de l’ingénierie des connaissances a décrit des répertoires d’habilités identifiées (capacités) pour développer des compétences dans un environnement conceptuel donné (discipline scientifique, technologies, culture métier, etc..). Il redéfinit les fonctions des typologies d’objectifs d’apprentissage de Benjamin Bloom et de ses successeurs.
(cliquer pour agrandir l’image)La typologie des habiletés selon Paquette (2002)
Les habiletés regroupées en grandes catégories génériques, permettent de décrire des activités professionnelles ou cognitives complexes (par exemple : créer une charte graphique, gérer un projet de site web, rédiger un thésaurus documentaire, etc..), présentées sous formes de cartes qui vont servir de cadre conceptuel pour concevoir des activités d’apprentissage reproduisant ces processus. Ces exercices demandent pour être réalisés par des apprenants, de mobiliser des habiletés et des connaissances.
« Une compétence est un énoncé de principe qui détermine une relation entre un public-cible, une habileté et une connaissance. » in Paquette Gilbert 2002, Modélisation des connaissances et des compétences. Un langage graphique pour concevoir et apprendre, presse de l’université du Québec.
Place à l’imagination didactique» !
Ce long développement est là pour démontrer que « l’imagination didactique » prend alors toute sa place ; l’environnement numérique loin de constituer un langage binaire, va étayer l’ensemble des processus de conception, de développement et de mise en œuvre de la formation. Nous sommes témoins que le numérique permet de connecter les ressources et les personnes, de manière à générer de nouvelles représentations mentales chez les apprenants, il facilite la créativité et l’imagination de solutions à des problèmes peu ou pas structurés, en particulier, par le schéma, l’image et les propriétés du langage humain.
Dispositifs au rabais ?
Reste la question de l’industrialisation de l’ingénierie de formation, qui est celle de savoir si parmi l’ensemble des possibilités technologiques et instructionnelles, seul un très petit nombre d’entre elles risque d’être retenues et reproduites de manière standardisée pour en faire baisser les coûts. Dispositifs pauvres répondant aux besoins de masse.
Il a souvent été observé que les acteurs économiques, les commanditaires de dispositifs prennent des décisions basées sur les coûts et la rentabilité avant d’y intégrer des aspects immatériels et difficilement quantifiables comme la compétence. Et ce, qu’il s’agisse des environnements numériques ou pas !
Il apparait donc qu’il s’agit de questions économiques, managériales et donc de choix et d’usages des instruments didactiques à la disposition des concepteurs.Philippe Inowlocki, psychologue social
Une étude publiée en août 2010 dans le Journal of Educational Psychology, a permis de mettre en évidence quelques principes simples de l’approche dites SOAR de l’apprentissage et lui a donné une certaine notoriété.
Elle observe que les étudiants, même ceux que l’on désigne parfois comme « Digital natives » ont tendance à étudier sur un écran d’ordinateur de la même manière qu’ils le feraient avec des documents papier.
Ils vont copier sans réfléchir des extraits, prendre des notes incomplètes ou mot à mot, élaborer de longues prises de notes qui rendent difficile la mise en relation et la connexion des informations entre elles ; et en outre, ils s’appuient trop sur des exercices de mémoire comme la relecture ou le recopiage de leurs notes de cours.
Dans cette étude, il est observé que les évaluations sont de 29 à 63 pour cent plus élevées lorsque ils utilisent des stratégies d’apprentissage comme l’enregistrement de notes audio, la création de schémas comparatifs, établissent des associations de concepts et réalisent des exercices pratiques à l’écran ou avec un crayon.
La méthode d’étude SOAR
Le professeur Kiewra, professeur de Psychologie de l’Éducation à l’Université de Nebraska-Lincoln nomme sa méthode SOAR (To soar s’élever, monter en flèche en anglais) , elle décrit les stratégies suivantes : sélectionner les idées-clef d’un cours, organiser l’information avec des schémas comparatifs et des illustrations, associer des idées pour créer des connexions signifiantes entre elles et soutenir régulièrement l’apprentissage par des exercices pratiques.
Ces stratégies viendraient compléter les processus de traitement de l’information du cerveau, explique t’il.
Kiewra détaille : « L’apprentissage se produit mieux lorsque l’information importante est distinguée de l’information moins importante, en la décomposant en idées simples, quand l’information retenue est organisée graphiquement, quand un travail d’association entre les idées est effectué par l’étudiant et lorsque la compréhension est évaluée par des activités d’auto-évaluation régulières. »
Cette étude aurait vocation à orienter et guider les concepteurs pédagogiques pour le e-learning, en intégrant ces stratégies dans le choix des exercices qu’ils proposent, et les consignes même de mise en œuvre des activités à l’écran.
Les développeurs d’environnements technologiques pour la formation à distance, plate-forme (LMS) et outils-auteur pourraient également y trouver de nouvelles ergonomies d’interaction avec les ressources didactiques en ligne.
Proposer systématiquement des outils d’aide à l’apprentissage facilitant l’appropriation du cours, en permettant à l’étudiant de construire ses propres ressources à partir du matériel qui lui est fourni ( outil d’annotation de la ressource, de création de cartes mentales – mindmap -, outil de citation, de captures d’écran, ….) en offrant un mixte d’outils numériques internes propres à l’environnement ou d’accès à des outils externes, logiciels et services en ligne.
A cela pourrait s’ajouter des outils de collaboration autour des ressources pour rester dans le paradigme socio-constructiviste qui est le nôtre, mais nous dépassons là le cadre de cette étude.
Cette étude est intéressante car elle illustre un principe didactique : rédiger, transformer et organiser ses propres documents pour un étudiant, c’est en même temps faire un travail de construction de ses connaissances.
L’activité d’apprentissage est une activité mentale qui a été comparée par les didacticiens des situations professionnelles à celles mises en oeuvre dans les situations de travail.
A l’activité productive du travail (pédagogique ici) correspond toujours une activité constructive de nature cognitive, source d’apprentissages et de développement de compétences .
Sources : Helping students SOAR to success on computers: An investigation of the SOAR study method for computer-based learning.
Jairam, Dharmananda; Kiewra, Kenneth A.
Journal of Educational Psychology, Vol 102(3), Aug 2010, 601-614.Philippe Inowlocki, psychologue social
Le journal de la communauté télé-universitaire de la TELUQ au Québec publie une interview vidéo consacrée à la personnalité éminente du chercheur et homme politique canadien Gilbert Paquette.
Gilbert Paquette a soutenu une thèse en France en 1991 sous la direction de Martial Vivet à l’université du Mans, dans un laboratoire qui réunissait à la fois des chercheurs sur la cognition de l’apprentissage et des chercheurs en informatique.
Il a proposé une théorie de l’ingénierie cognitive et pédagogique en rupture avec le modèle dominant anglo-saxon du design pédagogique, résumé sous le sigle « A.D.D.I.E. ». Sa méthode d’ingénierie des systèmes d’apprentissage (MISA), s’est concrétisée par un atelier informatisé de design pédagogique sous la forme d’une suite de logiciels dont les applications ADISA et MOT+.
Son approche est particulièrement abstraite car elle se veut générique pour l’ensemble des connaissances et des compétences et conceptuellement intégrative des théories cognitives de l’apprentissage ( Bruner, Gagné, Merrill, Piaget, Vygotsky, Romiszowski..).
Voici la définition qu’il en donne en résumé de son article de 1997 :
« La méthode d’ingénierie des systèmes d’apprentissage (MISA) vise à appliquer des principes des sciences cognitives au domaine du design pédagogique. Représentée par un modèle qui décrit de façon structurée et graphique ses processus, ses produits et ses principes, MISA vise à produire un système d’apprentissage qui se
caractérise par trois modèles : un modèle des connaissances, objets de l’apprentissage ; un modèle pédagogique spécifiant les processus ou scénarios d’apprentissage et de formation ; un modèle médiatique définissant les matériels pédagogiques et les infrastructures technologiques et organisationnelles qui supportent l’apprentissage. »
La lecture d’un article de Sylvain Malcorps sur le site Rue89 m’évoque cette citation de Jean Baudrillard lue quelques minutes plus tôt, dans un article à paraître du chercheur Gérard Delacour à propos de la montée en puissance de l’idéologie cybernétique dans les institutions éducatives.
Le voice picking est un logiciel professionnel de guidage avec casque par une voix de synthèse pour le métier de préparateur de commandes dans les entrepôts. L’INRS a d’ailleurs publié une fiche pratique de sécurité sur cette technologie. Le recours au voice picking n’est pas sans risque pour la santé, elle met en garde :
. Rythme de travail accru ,
. diminution de l’attention portée sur son environnement,
. une dépendance à la machine,
. développement d’un sentiment de déshumanisation du travail,
. diminution de la conscience de l’effort,
. suppression de l’autonomie dans l’organisation du travail,
. une modification des relations du travail,
. la limitation des communications entre collègues et avec la hiérarchie,
. diminution du lien social et collectif de travail,
. l’appauvrissement des tâches,
. l’absence de visibilité globale de la commande,
. disparition de l’autocontrôle.
Jean Baudrillard écrit dans Les Stratégies fatales , 1983 :
Tout ce qui a été un jour constitué en objet par un sujet représente pour celui-ci une virtuelle menace de mort. Pas plus que l’esclave sa servitude, l’objet n’accepte son objectivité forcée. Le sujet ne peut en avoir qu’une maîtrise imaginaire, éphémère de toute façon, mais il n’échappera pas à cette insurrection de l’objet- seule révolution désormais, mais révolution silencieuse-.
3- Réaliser une veille collaborative sur le tutorat en FOAD. Les thèmes de la veille.
J’ai souhaité faire l’expérience avec la communauté t@d d’une pratique de partage de lectures : le principe est que les lecteurs-contributeurs installent un plugin dans leur navigateur et saisissent dans une fenêtre un descriptif court et certain nombre de mots clef (les fameux tags ou libellés) dans l’objectif d’indexer et de faciliter les lecteurs à lire la ressources (publications, actualité..). Ensuite, les personnes prennent connaissance des articles sélectionnés par ce « comité de lecture » à composition flottante réuni autour de t@d , soit en se rendant sur le site de tutoratadisance.fr, soit, s’ils en possèdent une, en installant un « Widget » de veille, sur leurs pages personnelles, leur blog, leur page Netvibes, Google Reader..
Quels sont les thèmes objet de la veille ?
Les lecteurs de t@d réalisent au travers de leur activités professionnelles, d’enseignements ou de recherches personnelles une veille, c’est à dire, une lecture dirigée à partir de sources de publications papier et numériques, sources audio-visuelles ou écrites vers des thèmes institutionnels, technologiques, commerciaux et scientifiques.
Il peut d’agir de la publication d’ouvrages, d’évènements tels des salons ou des colloques, des articles de la presse généralistes aussi bien que dans les publications scientifiques concernant, et sans être exhaustif :
l’ensemble des fonctions professionnelles d’accompagnement dans les dispositifs de formation à distance quelque soit le vocable retenu (tutorat, mentorat, formateur..),
les processus interpersonnels, psychologiques et sociaux d’accompagnement et de médiation dans les dispositifs,
les technologies qui permettent de soutenir l’activité d’accompagnement et en particuliers les technologies qui favorisent l’analyse des traces.
les méthodes pédagogiques et la didactique professionnelle des savoirs impliqués dans les pratiques de formation à distance,
les politiques de formation et d’enseignement qui reconnaissent leur place aux métiers et compétences du tutorat en formation à distance.
Cette activité de veille informelle de tout à chacun peut être enrichie par le réseau et transmise facilement.
Cet article est à suivre..Philippe Inowlocki, psychologue social
Psychosociologue de formation, après une carrière de travailleur social et de formateur, passionné de communication interactive dans les réseaux, j’interviens depuis plus de 8 ans comme consultant et chef de projets multimédia en e-formation pour de grandes entreprises, des sociétés informatiques et des organismes de formation.
Je conçois des ressources pédagogiques au plus près de l’activité de travail réelle des professionnels dans le cadre de dispositifs d’autoformation ou de dispositifs mixtes et alternés. A la suite d’expériences de création artistique et de ma rencontre avec les approches de la didactique professionnelle, mon intention est de développer mes activités de conseil, de formation et d’accompagnement sur les systèmes d’apprentissage collaboratif, le tutorat à distance et les communautés de pratiques.
Mes centres d’intérêts m’orientent aujourd’hui vers la production d’oeuvres numériques au carrefour de la didactique et de la création multimédia.